- Pomme Golden a écrit:
- C'est photo provienne de l'affaire Enfield (1978):
Une séance de poltergeist, dans une maison d'Enfield, en septembre 1978. Janet, une fillette de douze ans, était probablement à l'origine de ces phénomènes troublants
L'histoire :
L'affaire d'EnfieldA la fin du mois d'août 1977, Peggy Harper, divorcée, la quarantaine, vient de coucher deux de ses quatre enfants. Elle vit avec eux à Enfield, au nord de Londres, dans une maison comportant trois chambres. Tard dans la nuit, Janet, 11 ans et Pete, 10 ans se plaignent que leurs lits " se secouent dans tous les sens et font des trucs bizarres ". Comme le phénomène s'arrête lorsque Peggy entre dans la chambre, elle en déduit que les enfants ont inventé l'histoire, et va se coucher tranquille.
La nuit suivante, vers 21h30, les enfants l'appellent de nouveau et affirment que quelque chose fait un bruit dans la chambre, " comme si on traînait une chaise ". Pour les rassurer, Peggy enlève l'unique chaise de la chambre. Alors qu'elle a éteint la lumière et qu'elle souhaite une bonne nuit aux enfants, elle aussi entend le bruit. " C'était comme si quelqu'un marchait dans la pièce en traînant les pieds. "
Peggy rallume la lumière. Le bruit s'arrête. Les meubles sont à leur place. Elle éteint. Le bruit reprend.
La maison est mitoyenne. Les enfants et leur mère entendent quatre coups frappés dans le mur qui sépare leur maison de celle des voisins. Un coffre se déplace dans la pièce, hors de portée des enfants. Peggy le repousse contre le mur. Il se déplace de nouveau. Cette fois, impossible de le remettre à sa place. Peggy, tremblant de peur, crie aux enfants de sortir de leur lit et va frapper à la porte des voisins.
Les voisins fouillent la maison et le jardin, sans rien trouver. A 23h, ils appellent la police, qui entend les bruits mais ne comprend pas d'où ils proviennent. Un agent voit une chaise se déplacer toute seule.
Le lendemain, les phénomènes se poursuivent. Des billes et des briques de légo sont projetées partout dans la maison. Quand on les ramasse, on remarque qu'elles sont chaudes. Au bout de trois jours, les Harper contactent la presse. Un journaliste, accompagné d'un photographe, passe plusieures heures dans la maison... sans rien observer d'anormal. Dès qu'il remonte dans sa voiture, les légos recommencent à voler. De retour dans la maison, le photographe reçoit une brique de légo sur le front, et prend une photo sur laquelle, au développement, une marque sombre remplacera l'objet en train de voler.
Le cas fascine George Fallows, un journaliste expérimenté du Daily Mirror, qui décide de reprendre l'enquête. Il suggère aux Harper de contacter la Société pour la Recherche Psychique (SPR), qui dépêche l'un de ses membres, Maurice Grosse, sur le lieu des manifestations.
Grosse arrive chez les Harper le 5 septembre. Pendant les jours qui suivent, rien ne se passe.
Le 8 septembre, entre 22h et 23h, il entend un bruit de choc sourd dans le chambre de Janet. La chaise est tombée sur le sol, retournée, à 1m50 de son emplacement normal. La petite fille est endormie. On remet la chaise à sa place. Une demi-heure plus tard, alors qu'elle se retourne de nouveau, son mouvement est filmé.
Le 10 septembre, les événements d'Enfield font la une du Daily Mirror.
Le phénomène ne s'arrête pas. Des perturbations touchent l'installation électrique de la maison, et affectent tout appareil électrique ramené de l'extérieur. Le flash du photographe se décharge tout de suite, des caméras infrarouges s'éteignent aussitôt allumées, et les pièces métalliques des magnétophones des journalistes sont pliées à l'intérieur des appareils, les cassettes, effacées.
Grosse est rejoint par un deuxième investigateur, Guy Lyon Playfair, qui va passer avec lui les deux années suivantes à étudier les phénomènes d'Enfield.
Une routine s'instaure. Coups dans les murs, objets légers projetés dans la maison, meubles qui se déplacent tout seuls et vont jusqu'à tomber dans l'escalier... Les draps sont arrachés des lits, on trouve des flaques d'eau sur le sol, des départs de feu s'éteignent aussi spontanément qu'ils ont commencé... La petite Janet raconte même qu'une entité invisible l'a soulevée au dessus de son lit et que les rideaux de sa chambre se sont enroulés autour de son cou comme pour l'étrangler.
Un jour, Janet se met à parler d'une voix masculine, grave et rauque. La fillette affirme n'avoir aucun contrôle sur la voix, et semble entrer en transe quand ses manifestations se produisent. La voix s'attribue diverses identités, et parle fréquemment de façon obscène. Un personnage réapparaît plus souvent que les autres. Il dit qu'il s'appelle Bill, et qu'il est mort dans la maison.
On fait venir des psychiatres et des médecins pour examiner Janet. Elle passe plusieurs semaines à l'hôpital de Maudsley, subit des tests poussés sans qu'aucun trouble physique ou psychique ne soit trouvé. Pendant ce temps, les phénomènes s'arrêtent dans la maison.
Du côté des investigateurs de la SPR, on a tendance à penser que Janet a manipulé la famille et les journalistes, et déplacé elle-même les objets. On a surpris la fillette en train d'éteindre l'une des caméras - ce qu'elle a admis : " je voulais voir si les enquêteurs verraient que c'était moi, et ils l'ont vu. "
Photos :Le cas reste célèbre - et inexpliqué. Peut-être la petite Janet, aidée éventuellement de ses frère et sœurs, a-t-elle simulé un phénomène de hantise... Mais pendant deux ans ?
A l'heure actuelle, les chercheurs pensent que l'histoire a commencé par des phénomènes réels, et continué grâce aux manipulations des enfants Harper.[/quote]